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argumentation à partir d'un article
source : courrier international
Pourquoi faut-il se retirer du protocole de Kyoto ?
Relevez les principaux arguments et exposez-les de manière structurée à l'aide du document :introduire-et-conclure-une-argumentation-1.docx
Climat : refusons de payer la rançon !
La lutte contre le réchauffement planétaire, telle qu’elle est menée, ne sert qu’à faire les poches des pays riches, estime un quotidien conservateur de Toronto. Ottawa fait bien de rester en retrait.
05.01.2012 | Lorne Gunter | National Post
- Courrier international
© Dessin de Mix et Remix paru dans L’Hebdo, Lausanne.
Le Canada a entièrement raison de se retirer du protocole de Kyoto, comme l’a annoncé le 12 décembre le ministre de l’Environnement, Peter Kent. Si le traité international sur le climat a jamais eu pour but de sauver la planète du réchauffement climatique, il y a longtemps que ce n’est plus le cas. Comme le démontre l’accord final signé lors du sommet des Nations unies sur le climat à Durban [les négociations sur le climat se sont déroulées en Afrique du Sud du 28 novembre au 11 décembre], le protocole de Kyoto a désormais pour objectif essentiel de punir les pays riches et de les contraindre à verser de grosses sommes aux Nations unies qui entendent les redistribuer aux pays pauvres (après, bien sûr, que l’organisation en aura pris une bonne part pour financer son dispendieux système bureaucratique miné par la corruption et le népotisme).
Trop peu d’engagements
En dépit des promesses faites lors de sa signature, en 1997, le protocole de Kyoto n’a jamais eu la moindre chance d’empêcher le dangereux réchauffement de la planète. Les limites qu’il imposait aux émissions de gaz carbonique ne s’appliquaient qu’à trop peu de pays. Seuls une dizaine de pays, sur plus de 190 signataires, avaient accepté de limiter leurs émissions. Les Etats-Unis n’ont jamais ratifié le document. L’Australie a attendu dix ans avant de le faire. La Russie a décidé d’y souscrire pour que l’Union européenne (UE) la laisse entrer dans l’Organisation mondiale du commerce, mais a immédiatement demandé et obtenu des Nations unies une exemption qui lui a permis d’ignorer ses obligations. Les grands pays en développement comme la Chine, l’Inde, le Brésil et l’Indonésie ne se sont jamais vu imposer de limites. Comme ils sont de bien plus grands pollueurs que les pays développés si l’on prend en compte l’intensité de leurs émissions par dollar de produit intérieur brut (PIB) – la Chine est le plus gros émetteur de dioxyde de carbone de la planète –, il était impossible dès le départ de réduire de façon substantielle la production des gaz à effet de serre.
D’après les meilleures estimations, si tous les pays qui avaient accepté de limiter leurs émissions avaient atteint leurs objectifs, le réchauffement, qui, selon les Nations unies, se produira au cours de ce siècle, n’aurait été retardé que de cinq à dix ans. Ce qui est fascinant à propos de l’accord de Durban, c’est qu’il ignore le réchauffement de la planète. Bien sûr, la “plate-forme” (c’est-à-dire le document qui pose les bases d’un futur accord) de Durban évoque copieusement le climat et la planète, mais donne très peu de détails sur ses objectifs. Si le protocole de Kyoto chiffrait les réductions de dioxyde de carbone par pays développé – le Canada avait accepté de réduire les siennes de 6 % par rapport au niveau des années 1990 –, l’accord de Durban (qui est en fait un amendement au protocole de Kyoto) se concentre davantage sur la responsabilité du monde développé dans le changement climatique et sur les sommes qu’il doit payer à titre de compensation. Il implique que le paiement de cette dette (de 100 milliards au minimum jusqu’à 1 600 milliards de dollars par an) permettra d’acheter la fin du réchauffement climatique. En échange, les pays en développement ont accepté de se voir fixer des objectifs d’émission par un futur traité qui sera négocié d’ici à 2015.
Des pages de charabia vert
Au milieu d’innombrables pages de charabia “vert” sur la volonté de ne pas “marchandiser” l’environnement et de respecter et de défendre les droits de Mère Nature pour “assurer l’harmonie entre l’humanité et la nature” et en finir avec toutes les dépenses affectées à la défense, à la sécurité nationale et à la guerre, les Nations unies exposent leur véritable projet : ponctionner les pays riches.
Les délégués au sommet sur le climat qui se tiendra au Qatar l’année prochaine devront mettre sur pied une Cour internationale de justice sur le climat qui aura le pouvoir d’imposer des amendes aux pays développés (et seulement à eux) qui ne respectent pas “toutes les dispositions de l’accord”. Les négociateurs prisonniers des salles de réunion depuis seize ans ont peut-être l’impression d’avoir accompli quelque chose, mais ce document est insensé sur le plan scientifique et grotesque sur le plan économique. Ottawa fait bien de se tenir à l’écart.
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- Roméo Leclerc
- Le 09/02/2015
Très bon site et je vous encourage à continuer et à garder espoir que votre site devienne le site le ...
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