réforme de l'orthographe
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Savez-vous que les règles d'orthographe ont changé ?
Depuis 1990, on ne doit plus écrire nénuphar mais nénufar. Pourtant, cette réforme, qui introduit d'autres changements, n'est pas vraiment appliquée. Notamment… dans les manuels scolaires.
09.11.2011
Delphine Guichard, institutrice dans le Loiret, a décidé de mettre les points sur les i. Lassée de constater que la plupart des manuels scolaires ne tenaient pas compte de la réforme de l'orthographe, elle vient de lancer sur son blog, Charivari à l'école, un manifeste invitant ses collègues à écrire aux éditeurs pour leur demander d'appliquer enfin les nouvelles règles. Dans une logique de simplification approuvée par l'Académie française, l'orthographe avait été en partie revue et corrigée en 1990, faisant par exemple disparaître l'accent circonflexe sur le i et le u, métamorphosant nénuphar en nénufar. Problème : ces nouvelles règles ne sont jamais entrées dans les mœurs. Ce sont pourtant elles que les professeurs, conformément aux instructions officielles, sont censés transmettre à leurs élèves. Un « Bulletin officiel » (BO) du ministère de l'Education de juin 2008 stipule clairement qu'à l'école « l'orthographe révisée est la référence ». Seulement voilà, rares sont les manuels, dans le primaire comme dans le secondaire, à s'être adaptés à ces directives. Et c'est bien ça qui « agace » Delphine Guichard. Elle a noté que dans le manuel de français de CE1 d'Hachette Education qui affiche pourtant sur la couverture « Nouvelle édition. Programmes 2008 », le nom « maîtresse » prend encore un accent circonflexe. Ou que dans le livre de mathématiques de CE2 d'Hatier, des traits d'union manquent à l'appel dans les nombres composés. « Les rectifications ne sont déjà pas très faciles à faire passer. Si, en plus, les élèves et leurs parents ont le sentiment que nous disons le contraire de ce qui est écrit dans le manuel, la tâche est encore plus grande. Les correcteurs orthographiques sont à jour, les dictionnaires commencent à l'être, alors pourquoi pas les manuels? » s'étonne l'enseignante, qui a sa petite idée : « Les éditeurs savent que la réforme n'est pas très populaire chez les profs. Ils pensent que, s'ils l'appliquent, ils ne choisiront pas leurs bouquins. » Sylvie Marcé, vice-présidente du Syndicat national de l'édition, à la tête du groupe des éditeurs scolaires, réfute cet argument. « Il n'y a pas de front du refus face à ces nouvelles règles mais une introduction progressive au rythme des usages courants. Pour que cette réforme puisse s'appliquer vraiment, il faudrait un message directif plus fort des autorités. Si elle doit s'imposer, elle doit s'imposer partout, dans les journaux, les livres… », insiste celle qui est aussi patronne des Editions Belin. Les nouvelles règles soulèvent aussi un autre problème pour les éditeurs. « Enormément de nos livres sont construits à partir de textes d'auteurs. Est-ce qu'on modifie ceux-ci pour les adapter aux nouvelles règles? » poursuit-elle. La maison d'édition Bordas a tranché. Dans sa réponse envoyée aux enseignants qui ont déjà suivi l'appel à la mobilisation de Delphine Guichard, Bordas explique : « Afin de ne pas confronter les élèves à des mots écrits sous deux formes différentes, le choix a été fait d'unifier l'orthographe des mots selon les normes traditionnelles. » En clair : de ne pas tenir compte de la réforme !
Le Parisien
Cet article a été publié dans la rubrique Société
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- Roméo Leclerc
- Le 09/02/2015
Très bon site et je vous encourage à continuer et à garder espoir que votre site devienne le site le ...
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